
Comment ça se passe ?
Les 3 étapes
1
Le projet
Après un premier contact par mail ou téléphone, nous prenons une heure ensemble pour faire connaissance et dimensionner le projet. C’est vraiment clé de se rencontrer.
Je récapitule ensuite par mail les points abordés autour d’une tasse de café. Vous ajustez au besoin : il faut partir sur des bases claires. Je vous envoie ensuite un devis et un contrat – à moins que ce ne soient à vos enfants, s’ils sont commanditaires du projet
Une fois le devis validé, nous fixons le calendrier des premiers entretiens et des relectures. En général, le projet prend au minimum 6 mois.
2
Le texte
Au fil des entretiens, j’élabore le texte de votre biographie : à partir de vos souvenirs mais aussi des papiers de famille et des photos que vous partagez. Je peux aussi, selon vos souhaits, l’enrichir de mes recherches.
Une dizaine d’heures minimum d'entretiens est souhaitable pour une biographie nourrie. Nous nous voyons de préférence chez vous, au moins une fois par mois, pour un travail de remémoration actif. La durée des entretiens n'excède pas d’1h30 pour limiter la charge émotionnelle. Et j’enregistre nos conversations pour une expérience la plus conviviale possible.
Le plus souvent après le deuxième entretien, je vous adresse un premier jet du texte pour relecture. Lors de l'entretien suivant, vous me communiquez vos demandes d'ajustements. De même lors des relectures suivantes jusqu’à la finalisation du texte.
3
Le livre
Maintenant que le texte est achevé, chapitré, intitulé, nous discutons du format de livre : vous choisissez le vôtre et nous passons à la mise en page. Si vous le souhaitez, j’intègre les visuels de votre choix et nous peaufinons les légendes. Enfin, je vous fais des propositions pour la couverture du livre.
Vous décidez du papier, de la reliure, des finitions et bien sûr du nombre d’exemplaires à faire imprimer. On y est presque.
Le devis d'impression, établi à part, dépend de ces options et du nombre de pages. Je m’occupe de lancer l’impression, reste le délai de fabrication de l’imprimeur. Et voilà, votre livre est chez vous !
Pourquoi faire écrire sa biographie ?
Se faire plaisir
Goûter au passé en le racontant, n'est-ce pas comme ouvrir une boîte à souvenirs oubliée dans un placard ? Quel plaisir d'évoquer les heureux épisodes de sa vie ! Le sourire aux lèvres, on se rappelle les êtres chers et les détails savoureux : avec un brin de nostalgie, on se replonge dans une correspondance amoureuse, on chante une mélodie sur laquelle on a dansé et espéré, on rit de ses blagues d'écolier...
Mieux se connaître
Raconter son histoire permet de s'accorder une respiration pour relire ses expériences et leur donner du sens. Bilan ou un point d'étape, les questions sont les mêmes. Qui est-on ? Où en est-on ? Socrate lui-même nous invite à cette pause introspective car « Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue. »
Faire bouger les lignes
Se raconter implique de prendre du recul et même parfois de changer de regard sur soi et de perspective sur le passé. On voit ce qu'on a accompli et ce qui reste inachevé mais aussi ce qu'on peut faire et dire encore en chemin.
Tourner une page
Même si ce n'est pas en soi l'objectif, il y a dans l'expérience biographique, une opportunité de purger des souvenirs traumatiques, grands chagrins ou deuils inconsolables. Déposer son histoire, dire les épreuves de sa vie, permet parfois de s'alléger de quelques grammes de souffrance. On se livre et on se délivre. On n'est pas en thérapie mais on se répare peut-être un peu.
Transmettre la mémoire familiale
Les albums photos sont muets : il faut une voix pour raconter les destins singuliers des aïeux de la famille. La vie ouvrière de cet arrière-grand-père breton abandonné par sa femme avec trois filles à élever dans le Paris de la Belle Époque. Cette grand-mère qui ne montait jamais au cimetière sur la tombe de son fils. Le chagrin d'amour caché par cette vieille tante sous son voile de dominicaine. Le mas cévenol gagné au poker par ce lointain cousin de Lodz, avant d'être saisi par la régime vichyste. Cette aïeule qui aimait tant jouer aux cartes sous le soleil californien. Cette mère fracassée par l'exode des Russes blancs. Passer le témoin en rassemblant dans un livre la mémoire des anciens, n'est-ce pas le meilleur moyen de leur rendre hommage et de les sauver de l'oubli ? En laissant cet héritage sans pareil, on tisse des liens indéfectibles avec les générations futures.
Explorer ses origines
À la lumière de la recherche historique la plus récente et surtout de ce que révèlent les archives aujourd'hui accessibles, on peut redécouvrir son histoire et sa filiation. En faisant faire des recherches pour alimenter sa biographie personnelle et familiale, on se donne les moyens de mieux comprendre d'où l'on vient et tout ce dont on hérite. Souvent, on découvre un quotidien totalement éloigné du sien : celui des mineurs de fond, des couturières en chambre, des poilus dans les tranchées... Parfois, on parvient à répondre enfin à d'anciennes questions : où se trouve ce village des confins de la Pologne et de l'Ukraine qu'ont quitté mes grands-parents ? Comment mes parents ont-ils réussi à se cacher à partir de 1942 ? Qui est ce grand-père militaire en Indochine ? Dans cette quête, il arrive même qu’on se retrouve des cousins qui détiennent d'autres clés de la destinée familiale.
Léguer l'essentiel
Raconter sa propre histoire dans un livre est une manière unique de préserver ce qui compte : ce dont on hérite mais aussi l'empreinte durable que l'on veut soi-même laisser. Quelles expériences déterminantes ? Une enfance sans abondance ni confort mais pleine de lectures ; une vie à écouter et cultiver la nature ; un métier de patience... Quelles rencontres fructueuses ? Un professeur ; un amant ; une militante... Quelles valeurs structurantes ? Le travail ; la curiosité ; l'autonomie… À l'heure de l'éphémère et du virtuel, de l'empilement anonyme de la data, de l'accélération tous azimuts, renouer avec la narration, la relation et la transmission autour d’un livre à feuilleter ensemble, n'est-ce pas aussi rare que nécessaire ?
Faire témoignage
Parce qu'elles ont fait basculer notre parcours et notre identité, certaines expériences demandent à être partagées non seulement avec les siens mais même au-delà : une catastrophe collective ou une épreuve personnelle – une disparition qui ne tient à rien, un enfant qui ne vient pas, une maladie qui ne prévient pas... – mais aussi un rebond inespéré, un exil salvateur, un destin qui en croise un autre. On se doit de les préserver de l'oubli ou simplement du silence mais aussi donner de quoi se battre face à l'ignorance et la solitude, parfois même à la honte : de quoi espérer en somme.
Et vous ?
Qu’est-ce qui vous pousse à vous lancer dans l’aventure biographique ?
Et pourquoi le faire avec une biographe professionnelle ?
Un regard unique et ouvert
En tant que biographe professionnelle, certifiée et expérimentée, je m’emploie à repérer dans votre histoire des événements ou des émotions que, seul (e) face à la plage blanche, vous ne penseriez pas raconter. Je vous accompagne pour mettre en lumière les points saillants de votre vie, en gardant en tête les destinataires de votre récit.
Une écoute attentive
Mon rôle de biographe, expert de l'écoute et de l'écriture, c’est d'être fidèle à ce que vous me confiez et de refléter qui vous êtes authentiquement : en prenant le temps de vous entendre, je capte la singularité de votre voix, de vos émotions, de vos opinions et de votre parcours.
Le plaisir de voir une œuvre aboutie
Écrire seul et a fortiori à propos de soi pose bien des difficultés : on se trouve volontiers inintéressant voire prétentieux, on a du mal à faire le tri, on procrastine... Avec une biographe professionnelle, vous vous offrez la certitude de voir tout ou partie de votre histoire transformée en un véritable récit – structuré, progressif, coloré – et en un livre que vous pourrez feuilleter en famille.
Des moments chaleureux de partage
Vous allez cheminer pendant plusieurs mois avec votre biographe. Autant faire appel à une professionnelle en qui vous ayez de toute confiance et que vous ayez plaisir à retrouver. Si je ne suis ni thérapeute, ni médiatrice, ni dame de compagnie, je vous promets en revanche d’être pleinement disponible et à votre écoute.
Les conditions d’une expérience biographique heureuse
La confiance
C'est la clé de voûte de cette expérience rare et bénéfique à tant d'égards. La confiance ne se décrète pas mais se construit, à partir de la rencontre initiale, par la mise en place d'un cadre et d'un contrat. Elle se nourrit des échanges en entretien – entre curiosité, ouverture d'esprit et délicatesse – et des relectures successives.
Liberté et confidentialité en sont les piliers.
La liberté
Dire ou ne pas dire, cela vous appartient, tout comme dire et finalement ne pas écrire. Il est essentiel de ne pas se sentir contraint de parler du passé. Votre intimité et vos silences doivent être respectés.
La confidentialité
Elle est absolue. Votre texte seul sera livré, non le contenu de nos entretiens. J'enregistre nos échanges pour pouvoir ensuite être la plus fidèle possible à votre voix mais je détruis ces fichiers audio à la fin du projet.
FAQ
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Formée aux méthodes de l’enquête historique, je peux consulter les archives les plus pertinentes pour vous : généalogiques, professionnelles, judiciaires, immobilières, hospitalières, militaires etc. Ces consultations d’archives peuvent confirmer, préciser ou révéler des informations biographiques. Il y a de fortes chances que vous puissiez alors mieux comprendre vos origines familiales ou le parcours de tel ou tel aïeul – le village natal de celui-ci ou les employeurs de celui-là… – et ainsi augmenter votre récit de détails sensibles, parfois poignants.
Mes recherches peuvent aussi éclairer le contexte social, économique, culturel des souvenirs que vous me livrez. Je m’appuie pour cela sur les ouvrages d’Histoire les plus récents et les plus rigoureux.
Une autre manière d’aider vos lecteurs à mieux se représenter votre histoire consiste à l’agrémenter de visuels complémentaires de ceux dont vous disposez déjà : je procède à des recherches iconographiques pour retrouver des images d’époque, comme des cartes, des cartes postales, des publicités, des tableaux etc.
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Pour répondre, je ne résiste pas à citer Anne Berest, romancière et biographe : « La fiction se doit d'être vraisemblable, alors que les vies vécues sont inouïes. » Aussi minuscule que puisse vous paraître votre existence, elle répond de manière tout à fait unique à la question : « Comment vivre ? » Et vos lecteurs y trouveront immanquablement des choses qui leur ressemblent ou qui les intriguent, les renseignant sur le monde et sur eux-mêmes. Alors pourquoi ne pas la raconter ?
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Un minimum de 10 heures d’entretiens est généralement nécessaire pour élaborer un texte à la fois dense et fidèle. Toutefois, si, au fil des entretiens, je constate que, pour différentes raisons (vous souhaitez remonter plus loin que prévu dans votre histoire familiale ; vous évoquez plus en détails telle période de votre vie ; vous prenez votre temps pour me narrer vos aventures ; vos souvenirs peinent à vous revenir…), le texte requiert davantage de temps en face à face, je vous en informe et nous en discutons. Le périmètre du récit peut être réduit ou le nombre d’heures d’entretiens augmenté – selon un tarif à l’heure.
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Elle vous ressemble et ne relate que ce que vous souhaitez partager. Vous et vos proches y reconnaissez votre voix et votre parcours.
Elle est un véritable récit, structuré et touchant, non une liste de souvenirs en vrac. C’est bien plus qu’une retranscription de ce que vous partagez lors des entretiens. Pour une heure d’entretien avec vous, je travaille de mon côté un minimum de six heures sur votre texte.
Elle est écrite selon les conventions de l'édition, avec une phase de correction rigoureuse du texte.
Elle peut être illustrée de photos et de papiers de famille.
Elle peut s'enrichir de recherches historiques et documentaires
Elle s'élabore dans le temps, la confiance et l’attention.
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Habituellement, le règlement de la prestation biographique se fait en 5 fois : 20% à l’issue du premier entretien ; 20% à la livraison de la version 1 du texte (généralement entre les deuxième et troisième entretiens) ; 20% à la livraison de la version 2 du texte, généralement entre les quatrième et cinquième entretiens ; 20% à la livraison au bénéficiaire de la version 3 et complète du texte, généralement après le dernier entretien ; 20% à la livraison du texte mis en page, prêt pour l’impression – qui fait l’objet d’un devis à part.
Toutefois, si c’est plus confortable pour vous, il est possible de régler la prestation à la fin de chaque entretien.
Par ailleurs, je gère la relation avec l'imprimeur : c'est donc moi qui règle le montant de l'impression à l'imprimeur afin de lancer l’impression mais ce après avoir reçu de votre part un virement du montant correspondant .
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Le prix unitaire varie selon le format et les finitions choisies, le nombre de pages et d’exemplaires. Toutefois, à titre indicatif, le prix unitaire minimum est de 10 € pour un livre au format A5 et 25 € pour un A4. Il s’agit d’impression numérique à la demande.
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De nombreux outils gratuits ou payants permettent, à partir de l’enregistrement d’entretiens, de générer des transcriptions et d’améliorer la rédaction (orthographe et style) : ils donnent des résultats satisfaisants pour des biographies personnalisées de format court.
Ils peinent toutefois encore à saisir les subtilités du langage, à traduire les émotions ou l’humour.
De plus, transcrire ne voulant pas dire structurer, ni créer un fil narratif cohérent, ces logiciels ne parviennent pas pour le moment à révéler la beauté et la singularité d’un parcours biographique.
Passer par l’IA pour produire une biographie pose en outre des questions de confidentialité.
Sans parler du fait que se raconter à un dictaphone en verre et en OS n’a pas les mêmes effets bénéfiques que d’échanger avec une biographe en chair et en os ! Une personne qui sait écouter, reformuler et approfondir les sujets avant d’aller ciseler dans son atelier des pages biographiques aussi fidèles et subtiles que possible.
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Son histoire parle des détours de la mémoire et de ce qu’on se forge comme récit personnel pour avancer. La voici…
Mes « objets d’âme », je les garde dans une banale boîte à chaussures que j’ouvre occasionnellement pour renifler les molécules du passé s’en échappant encore. Aux côtés d’un petit heurtoir en laiton qui peut faire office de presse-papier et d’un diapason qui ne sert plus, se trouve un sceau ancien. C’est un petit objet en bois peint et usé, une sorte de cylindre qui tient dans la paume ; avec comme une boule à une extrémité, pour la prise en main, et une plaque ovale en métal de l’autre côté. Sur cette plaque d’à peine deux centimètres sont gravés un angelot aux yeux bandés et un petit chien devant lui, tenu en laisse. Au-dessus d’eux, on peut déchiffrer l’inscription suivante : « La fidélité me conduit ». Une devise qui depuis mon adolescence me donne le sentiment de sceller mon existence de façon particulière. La délicatesse de cette promesse et la légèreté de cette minuscule antiquité me touchent d’autant plus que je les tiens de mon grand-père maternel.
C’est du moins ce que je croyais. Un jour, pourtant, ma mère me dit : « Mais qu’est-ce que tu racontes ? Je n’ai jamais vu cet objet chez mes parents, je ne vois pas d’où tu le tiens ». En une seconde, le sceau sembla perdre tout son sens. Je m’étais donc raconté une histoire de transmission ?! La portée de ce petit objet était donc illusoire ?! On sait en effet que la mémoire autobiographique, volontiers reconstructive, se joue souvent de nous en retenant d’abord que ce qui lui paraît essentiel et utile : on parle de biais mnésiques. Mais est-ce si grave ?
Et puis, la question de la fidélité reste entière et très opérante dans le cadre d’une biographie : à qui et à quoi sommes-nous fidèles au fil d’une vie ?